Le 1er janvier de chaque année un élan unanime vers de grands projets souffle. Et pourtant, nous l’avons tous expérimenté : nos bonnes résolutions s’envolent presqu’à peine après avoir été exprimées.
Alors nous allons voir dans cet article une manière de nous y prendre et d’atteindre nos objectifs : la méthode des petits pas. […]
Auteure Céline Proffit [🕙: 5 minutes]Préambule : Souvent, quand je regarde en arrière, j’ai le vertige : je me revois démarrant à mon compte en 2008, seule, à accompagner mes premiers clients dans mon salon. Et je nous vois aujourd’hui dans nos locaux place de l’Étoile, une belle équipe, une certification Qualiopi en poche, et une centaine de clients accompagnés par an en bilan de compétences, outplacement, coaching, formation, et orientation jeunes… !
Comment ai-je construit tout ça, moi, petite Céline, qui n’ai jamais eu l’ambition de “monter un cabinet”. Si en 2008, j’avais su qu’en 2022 j’en serais là, qu’aurais-je pensé ? J’aurais eu… très peur !!! Car j’étais déjà bien angoissée par l’entreprenariat, me demandant si j’avais les épaules assez solides. Je vais vous avouer quelque chose : cette peur est restée. Mais j’ai aussi appris au fur et à mesure de ces 13 années qu’on avance toujours un pas après l’autre. Un pas, puis un autre, puis le suivant… et on se retrouve un jour sélectionné pour représenter le bien-être professionnel par le magazine Elle dans son Carnet spéciale Alsace !
Le secret ? – si tant est qu’il y ait un secret, hihi ! – c’est d’avoir toujours été vigilante à cibler des ambitions à ma taille, c’est à dire à taille humaine. Et à toujours mener les projets du cabinet petit pas après petit pas, en prenant notre temps et en inscrivant toutes les évolutions dans la continuité.
Alors voici un article qui me tient particulièrement à cœur. Bonne lecture ! 😊
Évoluer dans la continuité – la méthode des petits pas
Le 1er janvier de chaque année un élan unanime vers de grands projets souffle. Et pourtant, nous l’avons tous expérimenté : nos bonnes résolutions s’envolent presqu’à peine après avoir été exprimées. Pourquoi donc ? Par manque de motivation ? Par manque de volonté ? Par manque de temps ? Parfois. Mais le plus souvent, ce n’est pas là que le bât blesse.
C’est tout simplement que les intentions de changements radicaux soulèvent en nous tellement de réflexes naturels de protection – parfois totalement à notre insu – qu’ils ne fonctionnent pas.
Alors nous allons voir dans cet article une autre manière de nous y prendre afin d’atteindre nos objectifs : la méthode des petits pas. Quel est le premier pas que je peux faire maintenant pour déjà me sentir mieux dans mon travail, c’est d’ailleurs que que nous travaillons avec vous dans notre atelier SITU’ACTEUR !
Nous ne sommes pas fait pour gérer de grands changements radicaux
Nous savons depuis notre précédent article sur l’incertitude (1) que notre cerveau a été programmé pour ne pas aimer l’incertitude. Et qu’est ce qui amène le plus d’incertitude ? Le changement pardi !!!
Face au changement, notre cerveau est programmé pour freiner
Lancer une évolution, par définition, c’est quitter notre situation actuelle, connue même si très inconfortable voir insupportable, et donc cela
implique de quitter notre zone de confort pour aller vers une autre situation, inconnue même si très souhaitable.
2 forces en nous
Le psychiatre Dominique Megglé (2) utilise cette image très parlante. Vous sentez ces 2 forces en nous qui nous tiraillent ? Ce sont notre force conservatrice et notre force progressiste. (3)
une force permet l’évolution, c’est notre force progressiste
Elle nous donne l’élan d’aller vers le changement. Elle a bien raison car
même si nous réussissons à ne rien bouger, le monde bouge autour de nous.
Il faut donc bien au moins suivre le mouvement. Pour cela,
motivation, créativité, mouvement sont ses outils.
oui mais… une autre force freine, sabote cet élan, c’est notre force conservatrice
Cette force en nous va se rebeller devant une tentative de changement : ’’comment ça changer ? Ton équilibre actuel est très bien puisque tu es toujours en vie !’’ nous dit-elle. Et nous disent parfois aussi des personnes autour de nous ! Veillant à notre survie, elle va alors activer
3 armes de sabotage très efficaces : la peur ‘‘attention, danger !’’, l’argumentation rationnelle ‘‘est-ce si important, vraiment ?’’, et la procrastination ‘‘ça peut bien attendre demain…’’
Ça vous parle ?
Notre force progressiste est plus intuitive et donc ses armes plient devant celles de notre force conservatrice. Et voici que nos bonnes intentions disparaissent, à peine quelques semaines après avoir été exprimées…
alors peut-on encore espérer changer ? Oui, rien n’est perdu !!!
La bonne nouvelle, c’est qu’avec quelques astuces, nous pouvons leurrer notre cerveau, et construire l’évolution que nous souhaitons.
La solution, c’est d’apprivoiser le changement jusqu’à le rendre invisible pour notre cerveau. Nous allons voir comment !
Les petits pas, une méthode douce
Lorsque le changement est pertinent, souhaitable voire salutaire, comment s’y prendre ? Par où commencer ? Il y a bien sûr différentes manières.
Le changement total, radical et définitif marche dans certaines situations et pour certaines personnes. Nous connaissons certainement autour de nous quelqu’un qui a arrêté définitivement de fumer du jour au lendemain.
Mais puisque nous avons commencé notre article par le constat que bien souvent les bonnes résolutions s’éteignent d’elles-mêmes, nous allons nous concentrer ici sur une méthode douce. Vous vous en doutiez, elle est annoncée dans le titre même de l’article : la méthode des petits pas !
Définir notre prochain petit pas
Une manière simple et efficace pour avancer est de clarifier la prochaine action accessible et pour cela
✂️ découper
Partons de notre souhait ambitieux. Découpons-le en plusieurs objectifs successifs pour l’atteindre. Puis ciblons le premier objectif et voyons quelles actions successives sont nécessaires pour y arriver. Prenons l’action la plus accessible, la plus facile à réaliser, et concentrons-nous dessus. Ce sera notre prochain petit pas. (4)
3 clés pour un petit pas réussi
Les actions qui créent le plus de freins sont celles qui sont : répétées ; coûteuses ; produites en public ; irréversibles. (5)
Nous avons donc tout intérêt à choisir notre prochain pas :
1️⃣ court et simple : commencer par une seule action, une seule fois
🟢 peu coûteux : qui nous demande peu d’effort, facile à mettre en place
↩️ réversible : qui nous permet de revenir en arrière dès que nous le souhaitons
Pour quelqu’un qui a tendance à travailler d’une traite et à sortir épuisé de sa journée de travail ce sera : « cette semaine, je vais prendre une pause de 5 min, au moins une fois dans la journée, d’ici vendredi.»
Parsemer nos pas de petites récompenses
Ce qui peut aussi beaucoup aider, c’est de parsemer des petites récompenses tout au long du chemin. Mais attention aux grandes récompenses du type : « Dès que je réussis ma reconversion, je m’offre ce vélo dont je rêve depuis longtemps » qui sont trop lointaines. En fait, les petites récompenses régulières sont beaucoup plus efficaces car elles nous permettent de marquer des points d’étapes et d’alimenter notre motivation. Ça peut être tout simplement de
🤗 s’autocomplimenter
« Bravo Céline, méditation faite ce matin, voici un beau cadeau pour démarrer ta journée (oui, je me parle à moi-même !).
Ça peut être l’ami qu’on appelle pour :
🤩 se réjouir
avec lui de la première enquête terrain qu’on vient de faire.
Ou la bière (on est en Alsace !) pour :
🎁 se récompenser
d’avoir répondu à une offre d’emploi. Toutes ces petites récompenses
👍 nous donnent une forme de reconnaissance personnelle de chaque pas que nous venons de franchi
⚡ et autant d’énergie dont nous avons besoin pour poursuivre et persévérer !
Robert Maurer en parle très bien dans son livre : Un petit pas peut changer votre vie – La voie du Kaizen (6)
Trouver du soutien chez nos proches
Parfois, annoncer son objectif à quelqu’un de proche, qui va être soutenant, peut nous aider à le concrétiser. Pas 15 personnes ! Une à deux personnes bien choisies, c’est beaucoup mieux.
Nous mettre en lien avec d’autres, voire associer à notre objectif un bienfait pour quelqu’un à qui on tient, peut être un formidable carburant.
‘’ face à une situation difficile,
❤️ nos proches nous aident à mobiliser nos ressources, en nous encourageant et en nous donnant confiance
on s’accorde davantage de crédit parce que d’autres croient en nous, et on ose plus aller de l’avant parce qu’on sait pouvoir compter sur leur soutien en cas de besoin. Les autres peuvent aussi nous apporter des ressources complémentaires – leurs compétences, leur énergie, leur temps, voire leur soutien matériel – et
⭐ nous inciter à observer la situation sous une perspective différente, en considérant les obstacles comme des défis et des opportunités de changement plutôt que des menaces.
Cela nous aide à rester dans l’action au lieu de sombrer dans la résignation.’’ (7)
Évoluer dans la continuité
Et si maintenant nous parlions du sacro-saint des changements professionnels : la reconversion. Elle a le vent en poupe ! 65% des personnes qui nous contactent envisagent un changement de métier. (8)
Le diktat de la reconversion
Aujourd’hui, les aspirations professionnelles au changement n’ont jamais été aussi fortes. Même les prédictivistes s’y mettent qui nous disent que les enfants de 5 ans d’aujourd’hui connaîtront 9 métiers à l’âge adulte. Retrouver une vie professionnelle qui a plus de sens, quitter les grandes villes, ou juste s’apporter du changement, telles sont les grandes aspirations actuelles.
Oui mais…
se reconvertir est très complexe. C’est très coûteux en temps, en énergie et en argent
C’est aussi très risqué car obtenir un financement est loin d’être garanti. Réussir à vivre de son nouveau métier peut demander plusieurs années. Cela implique aussi des bouleversements familiaux que tout le monde n’est pas en mesure d’encaisser.
pour une reconversion réussie, il ne s’agit donc pas seulement de vouloir, il faut aussi pouvoir.
Évoluer dans la continuité est aussi une option !
Comment associer évolution et continuité ? En fait c’est simple : pas à pas, étape après étape, nous pouvons construire la suite de notre parcours professionnel en allant vers ce qui nous convient.
commencer par se donner une grande direction, puis se donner le temps de progresser petit à petit.
Voici qui permet d’
évoluer dans la douceur et de construire pas à pas une vie professionnelle qui répond à nos besoins.
André Chauvet nous explique tout ça en détail dans son très bel article sur Epale (8) que j’ai résumé ici.
Conclusion :
Prêt à faire votre prochain petit pas, simple, peu couteux et réversible ? Pour ma part, la rédaction de cette conclusion est le dernier pas que je franchis. Voici 6 semaines que je travaille sur cet article, par petites touches. Et le voici terminé ! Quoique… une dernière réflexion me vient.
Tout n’est pas une question de petits pas car…
parfois, la meilleure chose à faire, c’est de ne rien faire ! 😉
Pour en savoir plus sur les ressources utilisées pour l’article, voici les liens avec tous les détails :
- (1) A LA CROISÉE DES CHEMINS – L’incertitude, une réalité à ré-apprivoiser !
- (2) Dominique MEGGLE – Force progressiste et force conservatrice
- (3) Inknowation – Zone de confort, en sortir
- (4) L’optimiste – Faire un premier pas
- (5) L’effet papillon – Les théories de l’engagement
- (6) Robert Maurer Un petit pas peut changer votre vie – La voie du Kaizen
- (7) Cerveau et psycho – S’épanouir par les autres
- (8) Statistiques internes 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 – aspirations exprimées par les clients en bilan de compétences du cabinet A LA CROISÉE DES CHEMINS
- (9) André Chauvet EPALE – Les reconversions professionnelles, est-ce si simple ?
Pour aller plus loin, nos articles du blog en lien avec celui-ci :
⭐ L’incertitude, une réalité à ré-apprivoiser !
🤝 La rencontre, utile ou futile pour construire nos parcours professionnels ?
⁉️ Comment vivre dans un monde incertain ?
🦓 Tout le bonheur est dans l’inattendu